De rangés de box vitré, des câbles qui trainent un peu partout, des superviseurs casques aux oreilles qui surveillent les discussions en cours, une pendule positionnée au bout de la pièce qui indique les entrées et les sorties, au premier abord c’est un call-center tout ce qu’il y a d’ordinaire comme on en retrouve partout.
Ce sont plus d’une trentaine de femmes dominatrices placées derrière de portes transparentes qui étaient en train de travailler dans une ambiance plutôt rigoureuse, un bureau commun, entre une lampe et un ordinateur qui affiche le temps qui passe par ses clignotements. C’était un peu la scène lors de mon entretien d’embauche.
L’annonce n’était d’ailleurs pas des plus explicites, elle disait juste « Service Audiotel recherche chef de production » et non tél rose avec une dominatrice. Ce qui aurait pu me placer dans un service client, dans un centre de réservation de voyage ou bien chez un opérateur téléphonique, bref autant de possibilité pourrait venir trotter dans la tête en lisant l’annonce. C’est en tendu l’oreille que j’ai pu me faire à l’idée dans type de quel type de call-center je me trouvais. Ici aucun script de télémarketing, la seule mission des opératrices était de garder le client le plus longtemps possible au bout du fil avec une dominatrice tel. On offrait une prime à celles qui réussissaient un appel de plus de 8 minutes de conversation, cela dans le but de les motiver à être le plus productives possible. J’étais bel et bien dans un centre d’appel de sexe !
Varier les offres
Aujourd’hui plus que jamais le numérique fait partie intégrante de notre vie au quotidien. À une époque où internet permet le libre accès aux sites pornographique, sur ordinateur, sur tablette ou sur téléphone mobile. C’est à se demander comment le business du telephone rose avec cb se porte toujours aussi bien face aux offres gratuites proposées un peu partout sur le web.
La force de cette entreprise du sud de Paris c’est avant tout leur expérience dans le domaine de l’amour au téléphone, et surtout le tél rose avec une dominatrice. Ça fait tout de même plus de 15 ans qu’ils y exercent. Ce qui leurs permet de s’adapter très facilement selon les besoins du client et de proposer ainsi une large gamme de personnalité de et de scénario sur-mesure.
Quand vient la pause, les filles parlent de tout sauf de sexe
Comme c’est un travail vraiment à plein temps, il est logique que les opératrices s’usent beaucoup au travail. Généralement, elles font leurs boulots mécaniquement avec l’habitude. Une routine qu’elles ne veulent certainement pas ramener dans leur vie privée comme pour le tél rose avec une dominatrice. C’est-à-dire que la plupart d’entre elles séparent le professionnel du privé. Quand elles ne sont pas au bout du fil, elles préfèrent parler d’autre chose, penser à autre chose, faire autre chose. En gros, parler de sexe et écouter les gens parler de leurs fantasmes devient ennuyeux avec le temps, sauf avec le tél rose avec une dominatrice.